She's electric - K. Beckinsake . terminé

She's electric - K. Beckinsake . terminé Katevogue3

She's electric - K. Beckinsake . terminé Katevogue1x

She's electric - K. Beckinsake . terminé Katevogue1

Show No Remorse

Anna M. Hemingway

22 ans
24 mars 1987
Los Angeles
Américaine
interne en chirurgie
Notting Hill

loving you is like cherry pie

eh eh, there's nothing else i can say

She's electric - K. Beckinsake . terminé Pearlharbor20

She's electric - K. Beckinsake . terminé Pearlharbor14

She's electric - K. Beckinsake . terminé Pearlharbor22

Panne de courant

Qu’est-ce qui l’avait poussée à accepter ? Le simple fait qu’elle n’avait rien d’autre à faire ce soir-là ? Etonnant, surtout quand on sait que miss Hemingway est toujours très occupée. Dans ce cas, étais-ce peut-être le fait que depuis un mois déjà, elle ne cessait d’entendre cet évènement où qu’elle aille ? Certes, elle avait déjà pensé à s’y rendre mais trouvait à chaque fois une excuse comme le fait qu’elle s’y rendrait seule et que de toute façon, elle ne s’était pas faite invitée. Du moins, jusqu’au jour où Lisa, une interne qui est dans le même groupe qu’elle lui proposa de s’y rendre avec elle. Lisa et Anna ne se connaissaient pas plus que ça et quand elles parlaient ensemble, c’était toujours dans le contexte des études ou du boulot. Cet élan d’amitié lui avait alors paru étrange mais après tout, elle n’avait maintenant plus aucune raison de ne pas y aller. Elle s’était donc rendue la veille dans les plus grands magasins de couture histoire de se trouver une belle robe et le masque assorti. Parce que oui, j’ai oublié de vous le préciser mais cette soirée était bel et bien un bal masqué. Là-bas, nul doute, deux jeunes filles seules trouveraient vite fait un prince charmant avec qui terminer la soirée. Anna n’aurait donc pas besoin de tenir compagnie à Lisa bien longtemps. Persuadée qu’elle ne trouverait aucune robe à son gout tellement la mode devient de plus en plus bizarre et tellement qu’elle était difficile, elle pourrait aussi trouver le prétexte de n’avoir trouvé aucune robe pour ne pas s’y rendre. Comme prévu, elle ne trouva rien et s’apprêtais déjà à appeler son amie pour la prévenir. Mais à peine eut-elle tourné le coin de la rue qu’elle tomba nez à nez avec LA robe. Ce magasin, elle n’y avait jamais fait attention, il ne se trouvait d’ailleurs pas vraiment dans le quartier adéquat. Elle rangea alors son portable dans son sac et poussa la porte d’entrée du magasin.

Le lendemain soir c’est dans une longue robe somptueuse bordeaux qu’elle se présenta devant les marches du château où se déroulait la soirée. Elle avait opté pour un masque simple, cachant simplement ses yeux, blanc cassé et à paillettes, entouré de la même couleur que celle de sa robe. Elle était arrivée en taxi, chose assez surprenante, accompagnée de Lisa. A peine furent-elles entrées que Lisa faisait déjà la liste des hommes susceptibles d’êtres célibataires et de terminer la soirée avec elle. Anna ne l’écouta que d’une oreille, marchant sans vraiment savoir où aller. Après une dizaine de minutes, son amie lança un « Celui-là, il est pour moi ! » et s’évapora. La belle brune s’en fichait, Lisa faisait ce qu’elle avait envie et elle n’avait même pas jeté un coup d’œil à l’homme qu’elle avait choisit comme proie. Elle se dirigea alors vers le buffet, mangea quelques toasts et resta plantée là, un verre de champagne à la main. Elle accepta une invitation à danser mais cette invitation fut la seule car il s’avéra que le mec était un gros lourd dingue et Anna s’échappa le plus vite possible de ce calvaire. La soirée ne s’annonçait pas être des meilleures. Après avoir cherché une demi-heure durant sa copine au milieu de toute cette foule pour la prévenir qu’elle s’en allait mais qu’elle pouvait rester là sans elle, elle s’engouffra dans un couloir. Ayant trouvé un membre du staff de la soirée qui lui indiqua où étaient rangées leurs affaires, la belle brune prit l’ascenseur et monta au troisième étage et se rendit à la chambre n°467.

Par chance, elle ne s’était pas trompée et le membre du staff l’avait bien renseignée. C’est avec joie qu’elle retrouva son sac et son manteau. Elle s’assit quelques minutes sur une chaise histoire de décompresser. La soirée s’était avérée être très ennuyeuse et elle pensa qu’elle avait dépensé beaucoup d’argent dans cette robe qui ne lui avait pas servie à grand-chose. Elle aurait mieux fait d’annuler, comme s’en était son intention au départ. Se relevant enfin, elle se dirigea vers la porte et y inséra sa carte. La porte ne s’ouvrit pas du premier coup, ni même au deuxième. Elle vérifia qu’elle la mettait bien dans le bon sens mais rien à faire, cette porte ne voulait plus s’ouvrir. Au moment où elle tambourina sur la porte, les lumières de la pièce s’éteignirent toutes en même temps et elle se retrouva dans l’obscurité la plus totale.

« Génial ! »

« C’est pas la première fois que ça arrive. Vous en faites pas, ça sera réglé demain matin. »

La voix était sortie de derrière elle. Quelques secondes plus tôt, elle ne savait même pas qu’elle n’était pas seule dans la pièce. Elle se retourna et essaya de rejoindre l’homme qui avait parlé, au son de sa voix.

« Vous rigolez j’espère ?! Demain matin … »

Elle avait dit sa mais était persuadée qu’il disait vrai. Quand il y a une panne de courant dans un vieux château qui a été emménagé complètement à l’électricité et surtout avec l’informatique, il était difficile de remettre le courant rapidement. Les invités qui se trouvaient dans la grande salle pourraient eux s’en aller étant donné que les grandes portes étaient restées ouvertes mais elle et lui étaient condamnés à passer la nuit ici. Etant donné qu’Anna n’est pas associable, elle engagea rapidement la conversation avec cet homme inconnu. Il paraissait être habitué des lieux et savait aussi qu’il y avait deux bouteilles de champagne dans le frigo qui, heureusement, ne s’ouvrait pas avec une carte magnétique. Pas de verres à leur disponibilité mais ça ne les empêcha pas de boire et de parler pendant trois longues heures.

Plus le temps passa, plus leur taux d’alcool dans le sang augmentait et plus ils se rapprochaient. Arriva ce qui devait arriver et les deux jeunes gens passèrent une nuit de folie.

Anna n’est pas du genre à classer ses conquêtes ou de commenter quoi que ce soit mais là elle devait bien avouer que cette nuit fut la meilleure de toutes. Au petit matin, elle se réveilla à même le sol, couverte d’un drap blanc mais personne ne se trouvait à ses côtés. Ne restait de cet homme que son odeur, unique et merveilleuse, pas même un nom ou un visage. Il s’était enfui, comme si tout ceci n’avait jamais existé et n’était qu’un rêve, le plus beau de tous.