BERRY, c'est la plus belle d'abord (:

Les rues de Londres ne sont jamais vides même lorsque vous étiez le sept décembre. La neige ne tombait pas, mais le froid avait cet effet qui vous frigorifie de la tête aux pieds. Lorsque vous étiez londonien où vous étiez à Londres depuis un certain moment, vous aviez l'habitude. Une bonne écharpe et un bonnet faisait l'affaire pour arpenter les rues de Londres. Les gens à Londres sont toujours pressés du moins c'est l'impression qu'ils vous donnent lorsque vous les observés. Il y a cet homme d'affaire qui court le long du trottoir pour essayer en vain d'avoir un taxi et lorsqu'il lui en passe un devant, mais qui ne s'arrête pas, on peut le voir prononcer le mot fuck. Il y a une grande brune qui n'arrête pas de regarder ce sac Paul Smith qui est en vitrine et qu'elle voudrait tant, mais son banquier n'est pas d'accord. Il y a également ce groupe de touristes qui ont un plan de la ville et qui le retourne dans tous les sens, car ils n'arrivent pas à se repérer. Et puis, si vous regardez de plus près, beaucoup plus près vous pouvais apercevoir une jeune fille qui a une grosse écharpe en maille grise qui lui recouvre la moitié de son joli visage et arborant un chignon fait en quatrième vitesse, mais qui ressemble à quelque chose. Cette jeune fille, elle s'appelle Berry Richardson et vous ne devez pas savoir qui elle est. Big ben sonnait cinq heures de l'après-midi et dans une demi-heure, la jeune fille a un cours de danse classique à l'école nationale anglaise de ballet. Elle s'y rend en métro, station knightsbridge comme à son habitude. Il y a du monde comme tous les jours, mais elle s'en fichait un peu, car elle n'avait pas besoin d'attendre pour obtenir un ticket ; c'est une vraie londonienne, elle a un abonnement. Elle marchait le long du couloir, les écouteurs dans les oreilles. La musique qu'elle écoutait venait d'être changée et à présent elle pouvait entendre « Hey Jude », une chanson qui était vraiment importante pour elle. Ce n'était pas n'importe quelle chanson, vous savez c'est le genre de chanson qui vous marque et qui vous rappelle un souvenir bien précis et dans le cas de Berry cela lui rappelle quelque chose de triste, triste à en pleurer. La sonnerie de l'ascenseur venait de sonner pour informer la fermeture des portes. Lorsqu'on l'a regardé, elle n'avait pas une expression spéciale sur son visage, elle paraissait triste et cela se voyait au fond de ses yeux bleus.

Elle devait s'arrêter à Earls Courts, le trajet du métro était assez cours en vérité. Elle y était arrivée assez rapidement. Elle descendit et se rendit à l'école. Elle vit quelques personnes qu'elle connaissait depuis un petit moment à présent, lorsqu'on fréquente un établissement depuis que l'on a six ans, on commence vraiment à connaître les personnes. Elle en salua quelques unes puis se rendit directement vers son vestiaire, il était cinq heures vingt et elle avait juste le temps de se changer. Elle ôta son jean boyfriend, sa chemise blanche et posa ça sur le banc puis elle enfila son justaucorps noir et sa paire de collants qui étaient également de la même couleur. Berry avait des dizaines de paires de collants, des dizaines de justaucorps au fond de son placard. Aujourd'hui, elle avait pris un justaucorps à manche longues pour ne pas à avoir à mettre un cache-coeur, car oui elle a aussi des cache-coeurs. Les filles venaient d'arriver, des filles du cours à Berry qu'elle connaissait depuis un moment. Cependant, Berry n'aimait pas toutes les filles qui faisaient de la danse avec elle, non il y en a certaine qui ne lui reviennent pas du tout en peinture. Elle plia ses affaires et les mis dans son sac de danse où elle en sortis ses pointes en satin rose Repetto qu'elle aimait tant et s'en alla en direction de la salle de danse. Elle aimait tant cette salle de danse, elle pouvait s'évader et oublier ses problèmes pendant un petit moment. Elle avait bien trois bonnes heures de danse classique ce qui peut vous paraître beaucoup, mais comme elle a atteint un certain niveau, c'est comme ça. L'échauffement venait de débuter et c'était toujours très intensif surtout les exercices à la barre. « un, deux, pointe, posé, un, deux, pointe, posé. » Les exercices s'enchaînaient et la voix de Jane rythmé toujours les exercices et aucun bruit ne se faisait entendre à par la musique du piano blanc où jouait Richard. « Allez les filles, on garde le rythme. Dégagé, plié, cinquième, cinquième, seconde, plié, cinquième... » Les exercices étaient vraiments importants pour la suite et pour la chorégraphie finale. La danse classique est la danse en général est quelque chose de vraiment physique et éprouvant. Berry n'était pas mauvaise, mais elle n'était pas meilleure, elle se débrouillait très bien. Les entraînements étaient sur le modèle d'une heure trente d'exercices d'échauffement et une heure trente de pures chorégraphies pour les divers galas ou pour la préparation aux concours. La danse classique est la danse en général est quelque chose de vraiment physique et éprouvant. Berry n'était pas mauvaise, mais elle n'était pas meilleure, elle se débrouillait très bien. Les entraînements étaient sur le modèle d'une heure trente d'exercices d'échauffement et une heure trente de pures chorégraphies pour les divers galas ou pour la préparation aux concours.

En général lorsqu'elle danse, Berry est dans l'état d'esprit de compétitrice et surtout dans un état d'esprit de sportivité et quand elle dansait, elle ne faisait que ça sans ne pensait à rien d'autre. Oui mais ce jour-là, elle n'y était pas du tout. Non elle n'y était pas, elle pensait à autre chose. « Allez et un, deux, trois, tendus. Tendez-moi ses jambes. On recommence, ça ne va pas. » Vous pouviez recommencer jusqu'à ce que ce soit parfait enfin sa professeur était comment ça. « Tendus, Berry, tendus, j'ai dit tendus. » Berry soufflait, elle en avait marre et elle n'avait pas envie. « Berry, fais attention à ton dos. Je ne sais pas ce que tu as, mais tu n'es pas avec nous. » Berry s'était énervé toute seule bien qu'elle ne s'énerve pas habituellement et des petites gouttes coulaient le long de ses deux joues. Elle avait déjà pleuré pendant ses cours, mais c'était parce qu'elle avait mal et qu'elle voulait y arriver et aujourd'hui, ce n'était pas pour ça qu'elle pleurait alors elle continua le cours comme si rien n'était.

Puis vint la fin du cours et des applaudissements, toujours applaudir pour remercier le prof, remercier les autres... Berry partait en direction du vestiaire et pris une douche. Elle prenait une douche souvent là-bas après c'était des douches individuelles et très propre. Elle en sortait, les yeux rouges, avait-elle pleuré ? Elle marchait, l'eau dégoulinant le long de ses épaules et s'habillait assez rapidement enfin moins rapide qu'à son habitude. Elle rangeait ses collants, son justaucorps... et pris le chemin de la sortie. Dehors, il faisait froid et nuit, car il était vingt heures trente. En vérité, Berry ne prit pas directement le métro et elle était restée devant la porte dehors, seule en regardant les marches. Elle réfléchissait à beaucoup de choses, elle réfléchissait beaucoup trop. Je ne pourrai pas vous expliquer, mais Berry se baissa très vite pour s'asseoir sur les marches et elle attendait. On peut se demander ce qu'elle attendait sur les marches, surtout que vous ne la connaissiez pas. Elle était là avec son blackberry, elle aurait dû changer son fond d'écran, car celui qu'elle avait en ce moment n'était pas vraiment le mieux. Son écran était une photo qu'elle avait prise avec son portable, un soir lorsqu'elle était chez Cosmo, son amoureux enfin son ancien amoureux. Elle était belle cette photo, en la regardant elle avait un petit sourire à peine visible derrière cette montagne de larmes qui lui coulaient le long du visage. En vérité, si elle attendait c'est qu'habituellement Cosmo venait la chercher et ils allaient manger ensemble, mais ils n'étaient plus ensemble et c'était elle qui l'avait voulu et elle souffre en plus, que c'est compliqué l'amour me direz-vous, c'est bien le cas.

Et sans souffrir, elle rit, ses regrets restent dans son lit et sans rire, elle souffre car il a eut son dernier souffle… Berry avait surement un petit espoir pour que Cosmo viennent quand même, mais il ne viendra pas. Vous pouviez voir, cette jeune fille qui était sur les marches d’une école de danse à pleurer et si on regardait plus loin, les rues de Londres n’étaient pas vides, elles ne sont jamais vides…