Ismaël de Tourvel
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Date d'inscription : 04/10/2009
 | | Sujet: DE TOURVEL, Ismaël. __ la foire aux vanités Lun 5 Oct - 22:10 | |
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PAR | DE TOURVEL, Ismaël
25 ans.
27 avril,
Londres.
Française & anglaise.
occupation / situation professionnelle
Mayfair |
loving you is like cherry pie
• Ismaël a grandit en compagnie d’une mère française et d’un père parfaitement « british » et très vite le jeune homme s’est demandé quelle serait sa place entre les deux. Finalement, Ismaël obtint très jeune la double nationalité. Il partit vivre la moitié du temps chez son excentrique grand-mère Madame Anne de Tourvel et il rejoignait les rangs de la famille de Tourvel à Londres. En réalité, le QG des Tourvel n’était pas à Londres même, mais ce n’était qu’un détail caché à la plupart de leurs connaissances. Pour Ismaël, la France fut très vite synonyme de liberté, d’abord loin de ses parents, puis dans les bras de sa grand-mère tout sauf sage et enfin dans la liberté des mœurs français. Quand il revenait en Albion, le jeune de Tourvel devait se repliait aux règles familiales, aux règles de bienséances qu’appliquent encore les anglais. Et finalement, son Angleterre natale lui devint vite insupportable. Depuis, personne ne comprend très bien sa position face à tout ça, il serait tout à fait incapable de rester à Londres toute sa vie, mais quitter l’Angleterre pour Paris, ce serait tellement « cliché » et tellement risqué finalement…
• Lorsque le jeune de Tourvel réside en Angleterre, il se doit de vivre avec sa famille. Cela peut paraître totalement absurde de vivre encore chez ses parents à 25 ans et pourtant il n’y aurait pas plus avantageux dans le cas d’Ismaël. Le jeune vit effectivement dans la maison de ses parents sur Mayfair, une maison où il loge quasiment seul tout au long de ses passages, ne croisant ses parents que pour des rendez-vous fixés à l’avance. Une belle maison sur Mayfair pour une jeune personne, qui ne succomberais pas? Mais le plus éblouissant, le plus plaisant, le plus luxueux, reste la maison secondaire des Tourvel. Se situant à l’extérieure de la capitale, elle est continuellement occupée, par les parents, Ismaël lui-même, de vagues cousins, peut importe, personne ne peut résister à cette demeure. Les jours de la famille y sont toujours agréables, heureux, simples. On y oublie tous les soucis, on se contente de se reposer à l’air frais de la campagne et on profite. On profite des cris de joie des enfants qui courent partout, se laissent enfin aller librement et qui retrouvent enfin leur bande de cousins adorés. C’est sans doute lorsque le jeune Ismaël vit pour la première fois cette maison lors de son premier retour de France qu’il s’éprit profondément de l’architecture et des belles maisons. Ou alors ce n'est qu'une question de souvenir...
• Ayant quasiment grandit avec sa grand-mère Annie, dès son enfance le garçon fut attiré par les livres. Sa grand-mère en avait une quantité folle, elle avait évidement sa bibliothèque, continuellement fermée à double tour et qu’il fallait forcée pour y découvrir ses merveilles, mais elle avait également un livre sur elle en toutes circonstances. Le plus merveilleux dans cette vie en France était certainement les goûters clandestins que s’organisaient les deux comparses, à l’abris de la présence d’un tiers ou de quelque gêne que ce soit. Tous les jours à la même heure, mais toujours à différents endroits, en ville ou à la maison, les deux Tourvel se réunissait autour d’une tasse de thé au citron et parlaient pendant des heures de tel ou tel personnage de roman qu’ils avaient croisés dans leurs lectures. Il est certain qu’Ismaël fut marqué par ce rituel et la qualité de narration de grand-mère Annie. Après tout, c’est le seul Tourvel vivant qui s’est engagé dans des études littéraires, apprenant le Grec et le latin à l’école, puis laissant tomber le latin et le reste pour se consacrer pleinement au grec et à sa culture et au reste de la grande littérature.
• Ismaël de Tourvel est un être solitaire, peu sociable et certainement assez chieur. Le pauvre petit garçon n’a jamais eu vraiment une foule d’amis, même aux âges où l’on ne jure que par eux. Lorsqu’il allait à l’école, il ne fréquentait que son cousin, qui d’ailleurs ne devait pas avoir beaucoup plus d’amis que lui. Puis vint la merveilleuse période de l’adolescente, et alors là, le jeune homme ne se lia d’une véritable amitié qu’avec trois ou quatre personnes, peut-être parce que son cousin n'était plus dans la même institution que lui. Les gens ne comprenaient pas pourquoi des jeunes aussi brillants et sympathiques qu’eux ne se mélangeaient pas, mais en tout cas, il était impossible pour eux de ne pas rester ensemble continuellement, de sorte qu’ils se rendaient même en vacances ensemble. Évidement, avec le temps et grâce à son caractère fort sympathique, le jeune homme a désormais un carnet d’adresse assez bien chargé. Et pourtant il ne se considère ami qu’avec les quelques même personnes, peut-être que deux nouvelles connaissances mériteraient bien ce titre, mais c’est encore en pleine instance de réflexion. Ne vous surprenez donc pas si lorsque Ismaël sort pour un quelconque rendez-vous, aille à son entraînement d’escrime, à l’Opéra, au théâtre, faire les boutiques, boire, ce soit toujours en compagnie des même personnes.
• Si Ismaël se dit fan de musique, n’allait pas croire qu’il est du genre à connaître par cœur les refrains des derniers hits qui passent en boucle sur les stations radios à la mode, loin de là. Le jeune de Tourvel n’est pas adapté à son monde, peut-être est-il resté trop longtemps sous les jupes de grand-mère Annie, mais en tout cas, il n’écoute que de l’Opéra. De grands Opéras, tout le temps, même dans sa voiture. Au mieux, Ismaël est capable d’écouter du Jazz, mais là encore, il se montre exigeant, pointilleux, méticuleux et ne se permet souvent d’écouter du Jazz que sur vinyle. Comment s’imaginer qu’un jeune ayant les moyens n’est même pas possesseur d’un Ipod? Cela parait souvent choquant aux yeux des gens, mais pour Ismaël il n’y a rien de plus naturel. D’ailleurs, le jeune homme n’est même pas capable de régler la télévision, il ne regarde jamais les informations, au mieux, il lit les journaux. Il n’a pas d’adresse mail, de compte Facebook et ne se sert de son ordinateur que pour rédiger des travaux ou diverses recherches qui ne peuvent se trouver dans ses livres. Heureusement le jeune homme est tout de même propriétaire d’un téléphone, merveilleux téléphone, qui ne semble pas fait pour rester en place dans ses poches. Ismaël en serait presque accros, les sms il adore ça, mais alors pour le retrouver ou l’entendre sonner, c’est tout autre chose!
• On a souvent soupçonné le garçon d’avoir des tendances homosexuels. On ne comprenait pas qu’un jeune (et garçon en plus!) pouvait être autant passionné par l’étude du grec et autre littérature et qu’en plus il mettait un soin aussi particulier à s’habiller. Parce qu’évidement, vu sa famille et le milieux dans lequel il a grandit, le jeune homme se doit d’être continuellement habillé avec élégance, raffinement et toujours en adéquation avec la situation dans laquelle il se trouve. Il est étonnant de voir à quel point Ismaël est empoté avec les dernières technologies, ne sachant à peine nommer un Ipod lorsqu’il en voit un, mais avec quel aisance il peut vous parler de mode, presque aussi bien que de littérature. Depuis son adolescence, Ismaël met un soin particulier à s’habiller, pourtant sobrement dira-t-on à première vue, et pourtant, tout est dans le détail, choisissant jusqu’à ses boutons de manchettes d’après ses chaussettes. En réalité, ce côté de sa personnalité de pose de problème qu’aux hommes de son entourage, parce qu’au fond, les filles sont bien contentes de trouver un jeune homme qui les comprend quand elles parlent de mode et qui en plus est toujours élégant, sans jamais commettre de fashion faux-pas.
• Le jeune de Tourvel est très occupé à ne rien faire de ses journées, évidement, il devait aller en cours jusqu’à la fin de sa licence et évidement étudier correctement, mais il trouvait toujours un surplus de rien-à-faire pour l’empêcher de travailler autrement qu’à la dernière minute et en plein milieu de son lit. Tout le monde le soupçonne de n’être qu’un tête-en-l’air, alors qu’au fond il sait très bien ce qu’il devrait faire, mais s’il y a bien une chose qu’Ismaël est incapable d’oublier c’est certainement ses rendez-vous régulier avec son cousin dans les divers terrains de sport. Ismaël est accros à l’escrime, au tennis et au polo. Pourtant calme et posé à chaque instant de la journée, même un peu flemmard par moment, le jeune homme se déchaîne lorsqu’il a un sabre entre les mains ou ne serait-ce qu’une raquette. De quoi justifier son corps d’Apollon…
• Le premier grand voyage du jeune homme n’était qu’en destination de l’Irlande. Pour une fois il ne partait pas avec Papa et Maman ou même Grand-Ma, cette fois il était seul avec son sac à dos (ou plutôt ses nombreuses valises) en compagnie de son cousin. L’Irlande était un lieu adoré par de Tourvel, il s’y sentait tellement à l’aise qu’il faillit y loger pour le reste de sa vie. Ce voyage pourtant banal, l’initia cependant à l’alcool. Quoi de mieux pour apprendre à savourer les spiritueux que de séjourner entre gars bien virils en Irlande? En tout cas, depuis ces temps lointains, le jeune homme serait presque accros au bon vieux whisky, à la Guiness et autres spécialités locales. Pas étonnant non plus de le voir toujours se balader avec une fiole de whisky dans la poche intérieure de ses manteaux. Pas étonnant de le voir toujours servir l’apéritif à toutes heures de la journée. Après tout, c’est toujours moins gras que le chocolat...
• Ismaël de Tourvel n’a rien du garçon banal qui se permet d’improviser une crise d’adolescence à ses proches parce qu’il se sent en manque d’amour. Loin de là. Ismaël joue la comédie toute la journée, il emprunte le masque du parfait gentleman au réveil et ne le quitte qu’auprès de certaines personnes, lorsqu’il peut se permettre de laisser parler son moi diabolique et pervers sans crainte. Et pourtant, même cette perfection certainement feinte et pourtant présente ne lui permet pas d’arrêter de fumer. C’est un mal incurrable chez le jeune homme. Depuis un âge pourtant très jeune, Ismaël fume cigarette sur cigarette. Partout, à tout moment, pour n’importe quelle occasion et presque n’importe quelle marque de cigarette. De Tourvel avait commençait avec Lucky Stryke, puis des Malboro, puis des Lucky Stryke, puis des Vogues lorsqu’il séjournait dans des pays de l’Est, puis des Camels, et finalement il en reste aux Camels. Évidement, ce tic importune tout le monde, c’est bien plus gênant que de le voir taper du pieds de manière frénétique, et pourtant, il n’y peut vraiment plus rien à ce stade si avancé…
eh eh, there's nothing else i can say
« In the cold, coldest of nights
The fire I light, to warm my bones
I've had enough, of the dreadful cold
And from the flames, appears Salome »
Cela faisait deux mois qu’Ismaël était de retour à Paris. Son amour de Paris. Il vivait gentiment et heureusement avec sa Grand-Ma. Il ne demandait pas grand-chose, Paris lui était offert. Et il était heureux. Il était heureux, mais le soir, quand le soleil tombait lentement, se glissant dans une langoureuse descente en Enfer, il sentait comme une douleur profonde qui l’empêchait d’être heureux, qui l’oppresserait à tout jamais. C’était une nuit froide, même pour un valeureux Lad, ce qui ne l’empêcha de se précipitait au cœur de la nuit.
Il était minuit, quand sur la place de Saint-Germain il s’écriait « Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne, ô vase tristesse, ô grande taciturne! ». Le peu de passants ne semblaient même pas l’entendre, le voir, le concevoir. Mais il avait son whisky qui lui réchauffait le sang, et ses amis français qui se laissaient aller. « Oh! Orgueil des damnés! Je suis ton égal, ô mon Roi! ». C’était bienheureux. La soirée était belle, n’est-ce pas. Ils étaient tous heureux, ils faisaient tous n’importe quoi. Il n’y avait rien à faire qu’à gueuler, à cracher tout son saoul, à s’éclater une bonne fois pour toute.
« I stand before her amazed
As she dances and demands
The head of john the baptist on a plate »
L’Absinthe les avaient égaillés et ils avaient prit place dans un square fleurit. Ils se laissaient aller, ils n’avaient rien d’autre à espérer que de s’amuser un peu plus que la vielle. Quand une voix murmurante fredonna quelques mots à l’oreille d’Ismaël. « Je suis ton égale, ô mon Roi, et je t’aime avec Effroi, dans cette nuit malsaine, malgré ton âme de cris pleines. » Peut-être qu’Ismaël était trop jeune, peut-être qu’il avait le cœur trop léger et l’esprit peu former. Peut-être qu’il n’avait pas à tomber amoureux d’une femme trop vieille, peut-être qu’il ne pouvait pas aimer la femme de son professeur. Et pourtant, une flamme avait envahie le jeune homme. Un frisson glacial le parcourrait pour lui annoncer la chaleur qui allait très vite l’enivrer. De square en square, de places en places, d’heures en heures, Ismaël tombait à chaque fois un peu plus vite. « Mon cœur jusqu’à présent a-t-il aimé? Jurez que non, mes yeux. Car jamais, avant cette nuit, je n’avais vu la vraie beauté. »
« In the cold, coldest of nights
The fire I light, to warm my bones
I've had enough, of the dreadful cold
And from the flames appears Salome… »
Personne n’avait pu prévenir de l’ivresse que procurait le plaisir d’aimer, d’être aimé, d’être désiré et de désirer en retour. Il aurait pu devenir sage, un sage disciple de cette folie des sentiments. Il en était presque habitué, il n’était presque plus aussi sensible à toutes les paroles, il n’y avait plus que certains mots qui le faisait frissonner, ses yeux n’étaient plus si tout à fait troublant et envoûtant. Il avait presque rejoint les rives de la sagesse qui lui permettrait pleinement de savourer la beauté et le plaisir de cette femme. Il serait heureux, il la couvrirait de bijoux, de baisers, de narcisses.
« … I stand before her amazed
As she dances and demands
The head of any bastard on a plate »
Et finalement, brutalement, on l’attrapait par les épaules, on lui soufflait un air chaud, on lui parlait peut-être, on avait certainement trop bu. Mais ce fut fatal. Il n’aurait jamais pu imaginer son jeune professeur particulier, le prendre par les épaules et lui dire fièrement « Elle n’est pas belle ma femme, dear? »
C’était l’histoire du premier grand amour d’Ismaël de Tourvel, ce que l’histoire ne vous dit c’est que cette femme trompait le professeur avec le meilleur ami de Tourvel, qu’elle avait des rides à la lumière du soleil et qu’elle ne connaissait pas l’Albion.
PAR | Tweed terrorist.
Louis Garrel.
pseudo
bonjour, qui es-tu ? un disciple de Socrate.
ta passion après le keno ? le bingo.
ta fréquence de connexion ? selon celle de mon wi-fi.
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Dernière édition par Ismaël de Tourvel le Mer 7 Oct - 22:46, édité 12 fois | |
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